Santorin La face cachée du volcan
Santorin, l’île de Thirasia et l’îlot d’Aspronisi, forment la plus vaste caldeira immergée au monde. Cette particularité géologique spectaculaire attire inlassablement les visiteurs des quatre coins du globe. Ils sont près de deux millions chaque année à venir s’éblouir, pour quelques jours ou pour quelques heures, de falaises vertigineuses, de plages noires, blanches ou rouges, et de couchers de soleil. L’île est saturée et certains commencent à la bouder et à l’exclure de leur périple dans les Cyclades.
Pourtant, Santorin a encore des secrets à livrer. Il est possible de vivre l’île en initié, de s’éloigner des itinéraires trop touristiques, de trouver des plages quasi-désertes et de se laisser charmer par quelques adresses exclusives.
- carnet photo
- 13 août 2020
- mise à jour : 22 mars 2021
- texte : Isabelle Zigliara & Laurent Fabre
- photo : Laurent Fabre
Venus de Milo à Fira • La capitale de l'île est devenue trop touristique, une beauté défigurée.
OIA CLASSIQUE, OIA NÉOCLASSIQUE
Sur la caldeira, Oia reste incontournable pour sa vue plongeante sur l’Égée et la sensation de vertige qu’elle procure.
Même si les anciens villages ont presque totalement disparu sous les hôtels et leurs jacuzzis, on peut encore se perdre dans le dédale de ruelles et tomber par hasard sur des maisons de capitaine. Beautés néoclassiques qui témoignent du passé de Santorin. Lorsque l’exportation du Vinsanto, un vin doux connu de Venise à Vladivostok, assurait puissance et richesse à l’île.
Le village d'Oia • Un soir sans coucher de soleil... et sans touristes.
Oia classique | Oia néoclassique • Clochers, coupoles bleues et maisons imbriquées les unes dans les autres. En retrait, dans une ruelle, une maison de capitaine.
Le village troglodytique de Finikia • Tournant le dos à la caldeira, accessible à pied depuis Oia, Finikia se love entre plusieurs petits vallons aux courbes douces. On déambule dans les ruelles de ce village aux couleurs blanches et ocre.
Rocher d’Agios Nikolaos • En contrebas d’Oia, après les tavernes du port de pêche d’Arméni, un sentier conduit à cet îlot de lave dressé dans la mer où se niche une petite église qu'on atteint à la nage.
Plage de Koloumbo • Non loin d'Oia, au nord de l'île, le Cap Kolumbo avance telle la proue d’un navire dans la mer. Très graphique, il sculpte le paysage.
L'hôtel Perivolas à Oia • Ce n'est plus tout à fait un secret mais c'est l'un des plus beaux hôtels de l'île. Minimal, il cultive luxe et authenticité.
L'hôtel Mystique à Oia • Sa vue sublime ne change pas, pour le reste le Mystique, hôtel pionnier d'Oia, sait toujours se réinventer.
Le rocher de Skaros à Imérovigli • Une balade vertigineuse jusqu'à la petite chapelle Théoskepasti.
Aeneon Villas, entre Oia et Imérovigli • Une situation unique pour vivre, face au volcan, toute la magie de Santorin.
Aeneon Villas • Au petit matin, un pêcheur et son caïque au fond de la caldera.
LES VILLAGES DE SANTORIN ET LE COEUR DE L'ÎlE
En s’éloignant de la caldeira, Santorin découvre son autre visage. Celui d’une île plus authentique faite de villages petits ou grands, fortifiés ou agricoles.
Au sud de Fira, construit sur un python rocheux, Pyrgos est le village fortifié le plus haut de l’île. Ses rues convergent vers la place principale d’où l'on peut saisir du regard Santorin de part en part.
Adossé à la caldeira, Megalochori est entouré de vignobles et de kanava, des caves traditionnelles creusées à même la roche. Organisé autour de deux rues bordées murs blanchis à la chaux, le village cache de belles demeures patriciennes aux façades imposantes. Parmi celles-ci, se trouve Symposion, un espace dédié à la musique et à la mythologie.
Dernier village à découvrir sur la route du sud, Emporio et son kastro médiéval restent hors du temps. Les maisons imbriquées les unes dans les autres, enjambent des ruelles étroites. Les habitants qui se hèlent d’une terrasse à une autre, le linge qui sèche aux fenêtres et les chats qui paressent çà et là, font oublier que l’on est dans l’île la plus fréquentée de Grèce.
Pyrgos • Le long des ruelles serpentant vers le Kastro, quelques belles demeures ont été restaurées ces dernières années.
Pyrgos • Au sommet du village, chapelles et maisons enchevêtrées.
Pyrgos • Traditionnellement les maisons de l'île étaient rehaussés de couleurs vives.
Pyrgos • À l'arrière-saison, le village a perdu ses vacanciers et les habitants peuvent de nouveau goûter au calme du Kastro.
Megalochori • L'un des deux clocher marquant l'entrée du village.
Megalochori • Barde et conteur, Yiannis Pantazis a créé Symposion, un lieu unique consacré à la musique et à la mythologie.
Emporio • Le village était un important comptoir commercial à l'époque vénitienne. Son nom, signifie commerce en grec.
Ruelles du village d'Emporio • Un véritable dédale dans lequel il est agréable de se perdre.
Emporio • Dans tous les villages fortifiés des Cyclades, les enceintes sont constituées de maisons hautes, aveugles et aux murs épais. Seules deux ou trois portes creusées permettent l'accès au Kastro.
BEAUTÉS DU SUD
Le sud de Santorin est plus sauvage. Et lorsqu'on laisse derrière soi le site archéologique d'Akrotiri et la fameuse plage rouge, tout reste à découvrir.
La plage de Vlychada avec ses falaises ocre impressionne. Ces formations rocheuses si particulières sont sculptées par la mer, les embruns et le temps qui passe.
Autre plage, autre beauté, la plage de la Caldeira, offre une vue grandiose sur la baie. Non loin de là, un spa abandonné témoigne d'un passé révolu.
L'hôtel Istoria à Périvolos • Depuis l'Istoria, on rayonne pour découvrir le sud de l'île. L'hôtel est une enclave de calme et de style, une des rares adresses à Santorin les pieds dans l'eau.
Plage de Vlychada • À l’extrême sud de l’île, on peut atteindre cette plage par un canyon emprunté par quelques visiteurs seulement.
Plage de Vlychada • Calligraphie de tuf volcanique.
Plage de la Caldeira • En contrebas du village d'Akrotiri, la seule plage de Santorin donnant sur la caldeira.
Spa abandonné • Oublié depuis longtemps, cet ancêtre du jacuzzi tient encore debout.
THIRASIA : Santorin il y a plus de 50 ans
En face de Thira, Thirasia dépayse, on se croirait à Santorin il y a 50 ans. Accessible uniquement en bateau, il n’y a pas grand chose à faire… Marcher, visiter les églises et le monastère de Kimisi Theotokou.
Thirasia a deux secrets. C’est ici que l’on a la plus belle vue sur la caldeira et que se cache l’adresse la plus exclusive de Santorin, si ce n’est de Grèce.
Thirasia • Un petit village comme ceux de Santorin avant le développement du tourisme : une taverne, un boulanger et un mini-market.
Thirasia • On atteint le Monastère de Profitis Ilias après une demie-heure de marche en partant du village.
Thirasia • Monastère de Profitis Ilias.
Le Perivolas Hideaway à Thirasia • Une villa comme un refuge, avec la mer comme seule compagne.
Santorin • C'est depuis Thirasia que l'on a la plus belle vue sur la caldeira.
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